Publié par L'équipe dans bon à savoir le 5/12/2021 à 22:01
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Le figuratif peut aussi exprimer un sentiment devant la nature, son caractère sublime (on parle alors de Romantisme), voire étrange (on parle ici de symbolisme). Cela peut parfois nécessiter une sélection dans ce qui est représenté, voire même une déformation. Ainsi, l'impressionnisme va jouer de l'accentuation de phénomènes perceptifs subtils, surtout du côté des couleurs. L'expressionnisme quant à lui, manifeste par des déformations systématiques ou le recours choc à des tons violents, un monde ressenti avec une extrême puissance vitale.
L'art figuratif peut aussi être une représentation interprétée du monde réel. Le cubisme est un bel exemple de cette envie de représenter des objets du réel (tels que guitares ou natures mortes) via des solutions non-illusionnistes et le refus de solutions traditionnelles. Cette quête de solutions propres à l'artiste lui permet de créer un style particulièrement personnel et authentique.
Au 20e siècle, les progrès en sciences physique (avec l'infiniment grand et l'infiniment petit), le cinéma, la psychanalyse offriront de nouveaux points de vue sur le monde et permettront aux surréalistes, postimpressionnistes ou encore aux futuristes de multiples pistes d'exploration de la figuration, à la limite de l'abstraction (tels que le mouvement, la vitesse, l'électricité, les rêves ou le hasard...).
L'art figuratif est souvent mis en opposition à l'art abstrait (alors considéré comme une forme d'aliénation). Selon Clément Greenberg, on aurait une conscience plus aigüe que le tableau n'est en fait qu'une surface plate décorée. Ce mouvement, apparu en 1910 sous les pinceaux de Vassily Kandinsky, ne cherche en effet pas à représenter la nature ou les objets réels. Toutefois, l'art abstrait peut se nourrir d'une observation du visible et de la nature, à l'instar des oeuvres de Piet Mondrian. Mais la conception des oeuvres abstraites repose sur un substrat conceptuel à la portée philosophique, voire mystique, qui se refuse à transmettre une simple réalité au profit d'une essence, une idée, ou la "pure représentation de l'esprit humain", comme le souhaitait Mondrian.
Saviez-vous que la figuration est la forme d'art la plus répandue en Occident ?
De par son infinité d'applications, c'est le style le plus difficilement définissable. Au-delà de leurs qualités esthétiques, ecs oeuvres revêtent aussi des fonctions sociales, permettant par exemple de faire mieux saisir la réalité que ne le ferait la vision directe d'un objet (en mettant en valeur des traits essentiels, comme dans le portrait), et en en souligant l'intérêt.
Ce n'est pas un art réaliste. En effet, l'art figuratif représente l'aspect sensible des êtres et des choses. C'est tout à fait observable chez Amandyne Steropes ou Nicole Garilli par exemple. L'art figuratif n'offre pas uniquement une composition de couleurs et de formes qu'on peut considérer simplement au premier degré. Non, c'est un art représentatif qui offre un deuxième niveau de signification : l'oeuvre représente bien autre chose qu'elle-même. Elle représente un monde sensible qui apparaît comme une image, on le voit bien chez Hugo Pondz. Il s'agit de la diégèse. Ce terme a deux acceptations. Premièrement, dans les mécanismes de narration, c'est le fait de raconter des choses, en opposition au principe de mimesis, qui conssite à montrer les choses. Deuxièmement, dans l'univers de l'oeuvre, c'est le monde qu'elle évoque et dont elle représente une partie.
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